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Femme face aux médias

Marine Le Pen et le procès des assistants du RN

  • Photo du rédacteur: Advocaciz
    Advocaciz
  • 1 avr.
  • 2 min de lecture

N’oubliez pas le pourquoi.

La justice ne sélectionne pas ses cibles. Elle avance selon les dossiers, les preuves, les délais.

La critique est un droit.

Mais le déni des faits n’est pas un argument.

Et si cette décision dérange, c’est peut-être aussi parce qu’elle rappelle que le respect du droit, dans les affaires publiques comme internationales, devient une exception plutôt qu’un principe.

Qu’il s’agisse de finances publiques ou de droit international humanitaire, la règle de droit résiste de moins en moins aux narratifs politiques.

Le jugement rendu le 31 mars 2025 dans l’affaire des assistants parlementaires FN/RN a donné lieu à une avalanche de commentaires politiques, souvent bruyants, parfois déconnectés.

Mais la justice n’a pas jugé une opinion ni une candidature. Elle a jugé des faits.


Ce que dit le tribunal :

• Un système structuré de détournement de fonds publics a été mis en place entre 2004 et 2016

• Des assistants parlementaires européens étaient rémunérés par l’Union européenne tout en travaillant pour le parti en France

• Le préjudice est estimé à 2,9 millions d’euros

• Plusieurs anciens eurodéputés sont condamnés, dont Marine Le Pen (4 ans de prison dont 2 avec sursis, 100 000 € d’amende, 5 ans d’inéligibilité avec exécution provisoire)

• Le RN (en tant que personne morale) est condamné à 1 million d’euros d’amende ferme, et à la confiscation d’une partie des fonds saisis.


Ce que cela signifie :

Le tribunal a jugé un détournement organisé, pas un désaccord politique.

L’inéligibilité est automatiquement prévue en cas de condamnation pour détournement de fonds publics. Ce n’est ni une exception, ni une manœuvre : c’est le droit.


Et pourquoi pas le MoDem ?

La question est légitime. La réponse est juridique :


• Le dossier MoDem concerne une autre période, d’autres faits, pas encore jugés

• L’affaire est toujours en instruction : présomption d’innocence

• Les charges sont différentes et l’enquête n’a pas (encore) conclu à un système aussi massif ou structuré.



 
 

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