top of page
Femme face aux médias

Analyse de la presse du 13 mars 2025

  • Photo du rédacteur: Advocaciz
    Advocaciz
  • 14 mars
  • 3 min de lecture

1. Diplomatie et tensions internationales



Les négociations entre l’Ukraine, les États-Unis et la Russie aboutissent à une proposition de cessez-le-feu de trente jours. Donald Trump, en quête d’un rôle de pacificateur, pousse Kiev à accepter une trêve, mais le Kremlin temporise. Sergueï Lavrov insiste sur la nécessité d’une “paix durable” plutôt qu’un arrêt temporaire des hostilités, tandis que Vladimir Poutine demande des garanties, notamment sur la démilitarisation de l’Ukraine et la reconnaissance des territoires annexés.



Face à ces incertitudes, l’Europe renforce ses capacités de défense. Emmanuel Macron plaide pour une autonomie stratégique accrue et annonce que la France pourrait jouer un rôle plus actif dans la protection de ses alliés européens. À Berlin, Friedrich Merz, chancelier fraîchement élu, propose une réforme budgétaire pour financer le réarmement allemand.



Washington ne cache pas son agacement face aux discussions européennes sur une force de dissuasion indépendante, notamment autour du nucléaire français, et reste sceptique sur la capacité des Européens à assumer seuls leur sécurité.



2. Guerre commerciale et tensions économiques



L’Union européenne riposte aux droits de douane de 25 % imposés par Trump sur l’acier et l’aluminium en annonçant des taxes de 26 milliards d’euros sur des exportations américaines ciblées. Ursula von der Leyen qualifie cette décision de “nécessaire et proportionnée”, affirmant que les produits américains visés sont choisis pour toucher des États-clés lors des élections américaines. Les produits concernés incluent le bourbon du Kentucky, les motos Harley-Davidson et certains produits agricoles.



Henri Sterdyniak, économiste à Sciences Po, met en garde contre une spirale inflationniste et rappelle que “toute guerre commerciale entraîne des pertes des deux côtés”. La sidérurgie européenne, déjà en crise, craint une baisse de compétitivité, tandis que des secteurs comme le vin français redoutent de nouvelles représailles américaines. Jean-Claude Mas, vigneron du Languedoc, se dit “inquiet mais confiant” et anticipe des hausses de prix absorbées par les distributeurs américains.



Bruxelles envisage également des contre-mesures sur des produits technologiques et automobiles américains si l’escalade continue. Des analystes évoquent le spectre d’un blocage des investissements croisés entre les deux continents, ce qui aurait des effets dévastateurs sur l’industrie européenne.



3. Positionnement de la France et leadership politique



Emmanuel Macron tente de reprendre la main sur la scène nationale après des mois de turbulences politiques. Alors que François Bayrou adopte une posture plus prudente en gestion intérieure, le président réoriente son discours sur la crise internationale, insistant sur le danger d’une dépendance trop forte aux États-Unis. Il affirme que “l’Europe doit se préparer à se défendre elle-même” et évoque un possible déploiement de forces européennes en Ukraine sous mandat de l’ONU en cas de cessez-le-feu prolongé.



Cette posture divise en France. Marine Le Pen critique un “alignement systématique sur Washington” et multiplie les rencontres en Afrique pour redéfinir une politique étrangère française moins interventionniste. Jean-Luc Mélenchon, de son côté, accuse Macron de “chercher l’escalade” et estime que “seule la négociation évitera une guerre longue et destructrice”.



4. Innovations et technologies



Le secteur de la deeptech française continue sa montée en puissance. Un rapport met en avant que 40 % des start-ups de ce secteur se concentrent sur la santé, avec des investissements majeurs dans l’intelligence artificielle médicale et les biotechnologies. Le développement du calcul quantique attire également des fonds publics et privés, notamment dans le cadre du plan France 2030.

Par ailleurs, un projet de loi visant à réintroduire des promotions massives sur les produits d’hygiène et de beauté a été abandonné après des pressions des PME du secteur, qui redoutaient un effet d’éviction au profit des grandes enseignes.



Enfin, Cellnex, un groupe espagnol spécialisé dans les infrastructures télécoms, poursuit son expansion en Europe et investit massivement dans la couverture mobile des gares, autoroutes et stades en France.


Dans le secteur du numérique, l’annonce d’un possible rachat de TikTok par un investisseur majeur du web, MrBeast, illustre la montée en puissance des créateurs de contenu en tant qu’acteurs économiques influents.


Le mouvement de réindustrialisation en France marque un coup d’arrêt, avec une baisse du nombre de nouvelles usines et une hausse des plans sociaux. Plusieurs économistes alertent sur le risque d’une désindustrialisation progressive si des solutions structurelles ne sont pas trouvées.


Les industriels français s’inquiètent de la fin des tarifs d’électricité préférentiels qui leur permettaient de rester compétitifs. Un rapport souligne que certains grands groupes envisagent de délocaliser une partie de leur production pour compenser la hausse des coûts énergétiques.

 
 

Posts récents

Voir tout
bottom of page