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Femme face aux médias

🤪 Celui qui parle contrôle-t-il toujours ce qu’il dit?

  • Photo du rédacteur: Advocaciz
    Advocaciz
  • 18 mars
  • 2 min de lecture

Les mots ne veulent jamais rien dire seuls : c’est celui qui les reçoit qui leur donne leur véritable sens. Une nuance mal interprétée, une traduction approximative, et une déclaration devient une menace, un silence devient un refus, un discours devient un slogan.

L’histoire regorge de ces moments où un simple glissement de langage a changé la perception d’un message – et parfois même le cours des événements. L’IA, censée éliminer ces ambiguïtés, ne fait en réalité que les déplacer.


📌 Khrouchtchev menace… ou pas (1956)

Lors d’un discours en pleine Guerre froide, Nikita Khrouchtchev déclare :


➡️ “Мы вас похороним!” (My vas pokhoronim!)


L’Occident panique : va-t-il vraiment “nous enterrer” ? En réalité, l’expression russe signifie plutôt “Nous vous survivrons”, sous-entendant que le communisme finirait par triompher du capitalisme. Mais une menace reste une menace, et l’interprétation fait le reste : la phrase devient un symbole de la tension entre les blocs.


📌 Le Japon et le non mal compris (1945)

Quand les Alliés demandent au Japon s’il accepte de se rendre, le Premier ministre Kantaro Suzuki répond :


➡️ “黙殺” (Mokusatsu).


Un mot qui peut signifier “ignorer” ou “ne pas commenter pour l’instant”. Mauvaise lecture : les Alliés comprennent un refus catégorique. Résultat : Hiroshima et Nagasaki. Un silence mal interprété qui change le cours du monde.


📌 Kennedy, le président-beignet (1963)

À Berlin, en pleine Guerre froide, JFK veut exprimer son soutien aux Berlinois et proclame :


➡️ “Ich bin ein Berliner.”


Mais Berliner désigne aussi une pâtisserie locale. Loin d’être une erreur politique, cette ambiguïté linguistique a pourtant nourri l’anecdote. Dans l’opinion publique, un détail peut suffire à faire basculer un message.


Avec l’IA, la machine reproduit-elle nos biais ?


On aurait pu croire que la traduction automatique nous épargnerait ces mésaventures. En réalité, elle ne fait que les renouveler, prouvant que la communication n’est jamais un exercice neutre.


📌 Xi Jinping et Satan (2020)

En Malaisie, un discours du président chinois est traduit automatiquement par une phrase inattendue :


➡️ “I agree with Satan.” (Je suis d’accord avec Satan).


Erreur de traduction ? Ou illustration parfaite du fait que les mots ne veulent rien dire sans leur contexte ?


📌 L’UE et le mystère du “bâton magique” (2022)

Lors d’une réunion sur les fonds européens, une IA de traduction improvise un surprenant :


➡️ “Nous attendons votre bâton magique.”


Difficile de savoir ce que l’auteur voulait vraiment dire… Mais c’est un rappel : la communication politique est aussi une affaire de perception.


📌 Un ministre coréen et son économie “hamburger” (2023)

Lors d’une conférence internationale, un ministre sud-coréen parle de stabilité économique, mais l’IA traduit son propos par :

➡️ “L’économie est un hamburger.”



Maîtrisez votre message avant qu’il ne vous échappe🫶

 
 

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